Pouvez-vous vous présenter ?
Bonjour, je m’appelle Edith Bentz, j’ai 51 ans et je suis propriétaire d’une exploitation agricole d’une trentaine de bêtes dont 18 vaches laitières. Et je suis éleveuse de vaches laitières depuis plusieurs années maintenant.
Pouvez-vous nous en dire plus à propos de votre passion pour voter métier?
J’ai toujours vécu dans le monde agricole. Depuis ma toute petite enfance, j’ai été plongée dans cet univers. Et c’est en 2000 que j’ai repris l’exploitation familiale. A l’époque, l’exploitation de mes parents, était déjà dirigée par une femme : ma mère. Grâce à son expérience, elle m’a donné le goût du travail et des choses bien faites.
Comment vivez-vous le fait d’être une femme dans ce métier aujourd’hui ?
Au quotidien, ça ne me pose aucun problème. Et au contraire, c’est que du bonheur !
Avez-vous remarqué des changements dans votre métier depuis vos débuts ?
Depuis que je me suis installée à l’extérieur, j’ai beaucoup moins de travail. C’est à dire que nous produisons la même quantité de lait, et parfois même plus et ce, avec moins d’effort physique.
A partir du printemps et durant tout l’été, nos vaches sortent dans nos prairies. De cette manière, nous avons moins de travail à l’étable. Enfin, le gros avantage et ce qui me réjouit le plus en tant qu’éleveuse de vaches laitières, c’est le bien être de mes vaches. C’est une image qu’on donne et c’est valorisant
Combien de vaches comptez-vous dans l’exploitation ?
Mon troupeau se compose aujourd’hui de 18 vaches laitières. Par année nous avons un quota de 115 000 litres de lait + 10% ce qui représente 125 000 litres de lait au total. Et depuis que nous avons fait des améliorations dans l’organisation, nous avons augmenté notre production de 100 litres tous les deux jours.
Enfin, quand je dis changement dans l’organisation, c’est à dire que le système de traite reste le même mais nous ne déplaçons plus les vaches tous les jours. Elles peuvent entrer et sortir lorsqu’elles le souhaitent. Ce résultat de production nous montre bien qu’elles apprécient la bonne herbe bien fraiche.
Avez-vous un conseil pour les jeunes qui voudraient se lancer dans le métier ?
Je pense que le meilleur conseil que je pourrai leur donner c’est de travailler dans des petites exploitations. Car la différence avec les grandes, c’est que dans un premier temps, nous travaillons vraiment avec la nature.
Et dans un second temps, gérer une plus petite exploitation nous permet de travailler raisonnablement. Lorsque je commence ma journée de travail, je sais qu’à 19H, après la dernière traite, ma journée de travail sera terminée.
Pour finir, je ne suis pas certaine que dans une exploitation de 200 vaches, la charge de travail soit égale…
Je trouve ça important car le style de vie que nous souhaitons avoir est en partie lié à notre quotidien. Le soir à 19h, 19h30 je suis rentrée à la maison et je peux profiter de ma famille tout en me reposant.
Vous savez les reconnaître vos vaches ?
Oui, je les connais toutes ! Alors elles n’ont pas de petit nom mais je sais les reconnaître. Lorsqu’il y en a une qui n’est pas là, je le remarque tout de suite et je sais laquelle c’est. Au début, je reconnaissais principalement grâce à leur numéro mais maintenant je les connais toutes. Et attention, elles ne sont pas toutes sympas !
Lorsque vos vaches sont en prairies, quelles sont vos journées type ?
Alors, une journée type de travail pour nous c’est souvent la même chose. Le matin nous nous occupons de la traite. Ensuite, nous nettoyons l’étable et les boxes de chacune. Puis, nous les sortons dans les champs et enfin, je pars travailler dans les vignes l’après-midi.
En général je rentre le midi pour faire à manger à la maison et prendre une petite pause.
Et pour finir ma journée de travail, le soir je les ramène à l’étable pour la traite et elles sortent jusqu’à ce que je rentre chez moi.
Vous êtes plutôt lait entier ou lait écrémé ?
Ah je préfère le lait entier !
Et plus Bibeleskaes ou yaourt ?
Je ne saurai pas faire de choix parce que j’aime bien les deux !
Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ?
Bonne chance !