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Claude et julien… un duo père et fils associés

Aujourd’hui nous vous présentons, Claude et julien, producteurs de lait.
Watermark

Pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je me suis installé en 1988 sur cette exploitation. Au début des années 90, nous avons construit ce bâtiment et la maison qui se trouve sur le site. C’est seulement en 2005 que nous avons commencé la production laitière. J’ai commencé seul et cela pendant quelques années. Puis Julien, notre fils a rejoint l’aventure en 2012.

Nous avons fait notre bout de chemin et nous sommes dans une phase de changement. Tout d’abord, nous analysons le marché et en fonction de son évolution, et ensuite, nous agissons. La conjoncture laitière évolue et l’exploitation est amenée à encore se développer dans les prochaines années. Enfin, ces évolutions prennent du temps, les investissements sont lourds et sont très progressifs.


Vous avez combien de vaches ?

Nous avons eu un développement important ces dernières années. Nous avons aujourd’hui environ 70 vaches laitières qui produisent 650 000 litres de lait par an.
Notre évolution a pu se faire parce que 5 exploitations se sont arrêtées au fil du temps. Nous avons récupéré une partie de leur production.


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Vous avez fait le pari d’une exploitation utilisant les nouvelles technologies, pourquoi ? Etes-vous satisfaits ?

Le pari, oui nous l’avons pris, et je dirai même que ça a été un tournant dans nos vies.

C’était une des solutions trouvées à ce moment là. Utiliser les nouvelles technologies au quotidien est un bon moyen de pérenniser la production laitière de notre exploitation. Enfin, grâce au robot de traite, elle est maintenant automatisée. Je dirai que le côté pénibilité est réduit et nous avons plus de souplesse dans la gestion de nos horaires. De plus, l’organisation est très importante.

Dans la production laitière, même automatisée, ce sont les vaches qui décident. Elles sont sensibles et n’aiment pas être brusquées. Je dirai que nous avons un avantage en utilisant ces moyens : elles ne sont pas stressées. Elles peuvent aller à la traite lorsqu’elles le souhaitent. Pour en savoir plus sur les innovations technologiques dans nos fermes, lisez cet article !

Le seul stress qu’elles peuvent avoir c’est leur propre hiérarchie dans le troupeau. Il y a des dominantes et des dominées mais nous n’avons jamais eu de gros problème de ce côté-là. Donc quelque part, elles se respectent entre elles et elles trouvent toutes leur place.

Quels sont les avantages de votre duo père et fils ?

Le premier avantage de notre métier, c’est que nous sommes notre propre patron. Nous travaillons pour nous et personne ne doit nous dire ce que l’on a à faire. Cette autonomie, nous permet d’organiser nos journées comme nous le souhaitons.

Ensuite, il est important de souligner, que nous travaillons beaucoup au rythme des saisons. C’est à dire qu’en fonction du mois de l’année, nos tâches sont différentes. Et puis chaque journée est indépendante. Alors évidemment, quelques tâches sont quotidiennes mais nos journées varient beaucoup de l’une à l’autre.

Ce qui veut dire que nous avons aussi beaucoup d’imprévus et il faut savoir les gérer ! Ce n’est pas facile tous les jours …
Mais avant de parler de métier, je dirai plutôt que c’est un choix de vie. C’est à dire que les salariés par exemple, font leur journée de travail et ensuite rentrent chez eux. Ce qui leur permet une coupure entre 2 journées de travail.
Puis, nous vivons avec notre métier 24h/24 et 7j/7 tous les mois des l’année. Mais cela fait partie de notre choix, c’est une réelle passion. Et puis comme on dit : « la passion l’emporte toujours sur la raison » !


Quel conseil souhaiteriez-vous donner à votre fils aujourd’hui ?

La conjoncture laitière est très bouleversée aujourd’hui. Alors je pense que le premier conseil que je puisse lui donner, c’est d’être très prudent quant aux choix qu’il fera, surtout d’un point de vue économique. Tous les choix doivent être raisonnés et bien réfléchis !

Les passionnés pensent parfois trop à leur exploitation. Et à mon avis, il faut savoir de temps en temps, lever le pied pour se consacrer un peu plus à sa vie privée.

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Pour finir, en tant que producteur, vous êtes plutôt Bibeleskaes ou Yaourt ?

Julien : moi je suis plus yaourt.

Papa : Ah non, moi j’adore les deux !


Et lait entier ou demi écrémé ?

Ah alors là, lait entier, sans hésiter !


 Que pouvons-nous vous souhaiter pour la suite ?  

Je pense que le plus important est que les jeunes continuent de s’investir et soient autant passionnés par le métier d’éleveur. Ainsi la structure locale laitière continuera d’exister…

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